Février 2020   Ecobuage à Jurvielle

Le lundi 24 février 2020 des écobuages mal maîtrisés ont entraîné d’importants incendies en montagne dans le Sud-Ouest brûlant 400 hectares voir 800 hectares en deux jours.

 

En milieu de matinée, un 4X4 de particulier et 5 véhicules du SDIS31 se positionnent à la cabane des Conques, un autre est resté à Jurvielle.
 

Une quinzaine de personnes, certaines en tenue jaune fluo, se dispersent en 3 groupes vers le Pouy Louby et sur les pentes déneigées du versant est du sommet de l’Aigle.
 


En fin de matinée, un premier feu débute vers le Pouy Louby mais ne s’étendra pas.
 

Une ligne de feu est amorcée sous la crête de l’Aigle et prolongée sur la droite et vers le bas.
 

 Ci-dessus à gauche, un troisième feu descendant est amorcé au sud vers Peyresourde. Un plan large montre l’étendue de la zone brûlée qui concerne essentiellement de la végétation basse à graminées et callune (bruyère).
 

 

Ci-dessus, détail de la mise à feu.  Le feu montant attisé par les ascendances produit un ronflement puissant et de hautes flammes.
 

La colonne de fumée monte très haut, les particules fines se répandent sur tout le Luchonnais et jusqu’au Val d’Aran. Cette fumée, combinée à l’incendie de Saint Béat / Argut / Boutx, est visible de très loin.
 

A 17 h, fin de l’observation depuis le village, le feu est encore actif, les pompiers sont toujours sur la zone.
 

Un article de France Bleu fait état de 400 ha brûlés.


Rappel : un particulier qui brûle des branches dans son jardin est passible d’une amende de 450 €.

Cette pratique pose de nombreuses questions :
 

– Quel est le bilan écologique de cette opération en termes de destruction d’un milieu vivant, de la fragilisation des sols par destruction de la couverture végétale, du bilan carbone (à comparer avec le transport de neige par hélicoptère à SuperBagnères), de la pollution atmosphérique par rejet de CO2 et de particules fines ?

– Quel en est le coût financier avec la mobilisation du SDIS avec 6 véhicules et les moyens humains ?

– Quel en est le profit réel pour le pastoralisme, quelle quantité de fourrage supplémentaire est espérée, pour combien de brebis ?

 

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